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Risques et opportunités pour votre épargne en 2013

Actions, que faire en 2013 ?

Historiquement, sur une longue période, les actions ont toujours constitué le plus rentable des placements. Mais le système semble s’être enrayé depuis une dizaine d’années. Celui qui aurait investi  7 000 € en actions en septembre 2000 se retrouverait en avril 2012 avec seulement 3 250 € si l’on en juge par l’évolution de l’indice CAC 40 qui réunit pourtant les meilleures sociétés françaises! En d’autres termes, il aurait perdu plus de 50% de son capital en moins de 12 ans. On comprend que le tiers des actionnaires français ait jeté l’éponge en vendant ses titres depuis le déclenchement de la dernière crise en août 2007.

Le meilleur et le pire

D’une part, l’indice CAC ne tient pas compte des dividendes versés. Pour être exact, il faudrait ajouter environ 2,5 % par an pour obtenir une performance réelle. Il s’agit là d’une moyenne, certaines sociétés offrant un rendement annuel supérieur, compris entre 5 et 10 %.

D’autre part, l’évolution du CAC 40 constitue une synthèse de l’évolution des sociétés qui  le composent. Si certaines, comme Alcatel-Lucent ou Peugeot ont fait depuis 10 ans un très mauvais parcours, d’autres comme Air Liquide ou LVMH  s’en sont sorties brillamment. Certaines se trouvent même à proximité de leur plus haut niveau historique. Autant ceux qui détenaient les premières ont beaucoup souffert, autant ceux qui détenaient les secondes ont obtenu une très bonne performance. Ce raisonnement est plus vrai encore pour les entreprises de taille moyenne.

Montagnes russes

Enfin, les évolutions de la Bourse ont été très heurtées depuis une dizaine d’années. Ainsi, l’indice CAC 40 est passé de près de 7 000 points en septembre 2000 à 2 600 en mars 2003 avant de remonter à 6 000 en juillet 2007 et de retomber à 2 500 en mars 2009. Au 12 avril, il était à 3 270.

Autrement dit, la performance a été très différente en fonction de la date d’entrée et de sortie. Il a fallu saisir les opportunités, mais aussi prendre ses bénéfices lorsqu’ils étaient là.

Il ne faut pas négliger non plus l’aspect fiscal : l'alourdissement de la fiscalité des dividendes et des plus-values mobilières depuis quelques années vient aussi minorer la rentabilité de vos placements en actions. A cet égard, le Plan d’épargne en actions est, aujourd'hui plus encore qu'hier, une enveloppe intéressante pour acquérir vos titres, car il permet d'atténuer la taxation de vos gains !

Quelle stratégie actions en 2012 ?

Reprise de la crise de la dette en Europe, rechute de plusieurs pays dans la récession, tensions géopolitiques dans le monde, élection présidentielle en France : l’année 2012 ne s’annonce pas comme un long fleuve tranquille. Dans un climat de forte volatilité sur les marchés, il faut s’attendre à des surprises dans les deux sens.

Du reste, au 30 avril, le principal indice français, le CAC 40, affichait un gain d’à peine 2% depuis le 1er janvier et un repli de 21% sur un an glissant. Sur 5 ans, sa baisse était supérieure, à 45%. Des chiffres pas très encourageants au premier abord. Pourtant, il serait dommage d’en rester là...

Acheter au son du canon

Ce n’est pas quand les marchés sont au plus haut que l’on fait les meilleures affaires mais, au contraire, lorsqu’ils sont au plus bas. Un dicton boursier rappelle qu’il faut acheter au son du canon (c’est-à-dire quand tout semble mal aller) et vendre au son du violon (quand tout le monde est optimiste sur les perspectives du marché). Or la Bourse de Paris est plus dans une période de basses eaux que d’excès haussiers. Dans une optique long terme (horizon de placement au minimum de 5 ans), il y a de bonnes opportunités à saisir au niveau actuel.

Certes, les cours de Bourse peuvent encore baisser, mais on parvient rarement à acheter exactement au cours le plus bas ou à vendre au cours le plus haut. L’essentiel est de se placer à un prix raisonnable en évitant les excès de très court terme.

Regarder la réalité en face

Ce prix raisonnable s’apprécie en fonction de critères simples : le plus utilisé est le PER (Price Earning Ratio, ou ratio cours sur bénéfices) qui mesure le nombre d’années de bénéfices que représente la capitalisation boursière d’une action. Pour les grandes sociétés françaises, il s’établissait en moyenne autour de 11 fois à fin avril 2012.

Il faut aussi se pencher sur le rendement. S’il s’établit en moyenne entre 2,5 et 3%, certaines entreprises sont beaucoup plus généreuses et leur dividende représente 6 à 8 % de leur cours de bourse. De quoi patienter dans de bonnes conditions. Mieux, en se plaçant peu de temps avant le détachement du dividende, on peut parvenir à le toucher deux fois en 13 ou 14 mois, ce qui fait alors un beau retour sur investissement.

Saisir les opportunités

Les achats et les ventes se feront progressivement, en fonction des opportunités de marché. On profitera des creux pour se placer ou se renforcer et des pics pour s’alléger.

Une autre raison de s’intéresser aux actions tient à la vaste redistribution des cartes économiques en cours à l’échelle mondiale. Les sociétés de stature internationale sont très convoitées. Elles peuvent à tout moment faire l’objet d’une offre publique de rachat qui, pour être acceptée par les actionnaires, se situe généralement à un prix sensiblement supérieur au cours de Bourse. Les mois qui viennent seront propices à ce type d’opération.

Pour concilier audace et sécurité, on visera en priorité les affaires de première qualité, opérant dans un secteur en croissance, et offrant un rendement élevé. A court terme, le dividende rapportera plus que les intérêts d’une obligation. A moyen et long terme on peut espérer dégager, en plus, une bonne plus-value à la revente des titres.

Notre conseil

Vous disposez d’un horizon de placement à long terme ? Vous vous intéressez à l’actualité des sociétés ? Alors l’acquisition de titres en directs dans un PEA, en privilégiant le rendement dans des secteurs en croissance, est probablement une stratégie gagnante sur un horizon de 4 à 5 ans.

Et l’investissement dans les actions au travers de Sicav en 2012 ?

Placements, que faire en 2012 ?