Vous disposez d'un peu d'épargne que vous souhaitez placer en attendant de l'affecter à un futur projet. Vous êtes à la recherche d'unplacement liquide et sans risque, qui vous permettra de récupérer votre mise quand bon vous semble et vous garantit que votre capital ne fondra pas. Livret réglementé, plan et compte épargne logement ou fonds euros de l'assurance vie sont tout à fait adaptés à votre stratégie. Mais n'attendez pas de miracle : ces placements sont de moins en moins rémunérateurs.

Le livret A à 1 %

La rémunération offerte par l'épargne réglementée n'a jamais été aussi faible. Depuis août 2014, le taux du livret A est tombé à 1 %, entraînant mécaniquement une baisse du taux du livret de développement durable(LDD, 1 %), du livret d'épargne populaire (LEP, 1,50 %) et du livret Jeune (1 % minimum).

Certes, il s'agit d'une rémunération nette, ces livrets étant sans frais, exonérés d'impôt et de prélèvements sociaux. Elle reste néanmoins très faible, en particulier si l'ont tient compte de l'inflation (0,5 % en 2014). Vous n'avez intérêt à choisir ce type de support que pour placer des fonds qui doivent rester disponible pour une utilisation à court terme (quelques semaines ou quelques mois).

Attention aux livrets fiscalisés !

Ne vous laissez pas séduire par les taux d'appel des livrets bancaires (jusqu'à 5 % en janvier 2015). Ces taux ne sont accordés que pour une durée limitée (3 mois en général), après quoi ils redescendent à un niveau proche de ceux des livrets réglementés. Surtout, les intérêts sont imposables et soumis à 15,5 % de prélèvements sociaux, ce qui réduit d'autant ce qui vous revient.

Le PEL à 2 %

Les plans épargne logement ouverts depuis février 2015 offrent une rémunération réduite à 2 %, contre 2,5 % pour ceux ouverts avant (depuis août 2003). Soit une rémunération nette, après déduction des prélèvements sociaux au taux de 15,5 %, de 1,69 % (contre 2,11 % pour les PEL anciens).

Là encore, après déduction de l'inflation, le gain obtenu n'est pas mirobolant. Il l'est d'autant moins qu'en cas de retrait des fonds placés sur le plan avant 2 ans, la rémunération servie tombe au niveau de celle du compte épargne logement (CEL), actuellement fixée à 0,75 %.

Un prêt après 4 ans

Si vous détenez un PEL ouvert avant février dernier, vous avez intérêt à l'alimenter, jusqu'à son plafond de 61 200 €. Si vous n'en avez pas encore, ouvrez-en un uniquement dans une optique d'épargne à moyen terme (4 ans minimum). Et de préférence si vous avez un projet immobilier en tête. Car vous aurez alors droit à un prêt à un taux de 3,20%, et à une prime d'Etat le cas échéant, pour le financer.

L'assurance vie à 2,5 %

Après avoir été quelque peu boudée, l'assurance vie a retrouvé un niveau de collecte nette record en 2014 : plus de 21 milliards d'euros. Un rebond largement dû à la désaffection pour le Livret A, dont le taux est tombé à 1%.

Pourtant, le rendement des fonds en euros de ce placement est à nouveau en baisse pour 2014. Il se situe en moyenne à 2,5 % après déduction des frais de gestion, et à 2,11 % après déduction des prélèvements sociaux. Une performance en baisse de 0,3 point par rapport à 2013, mais qui reste deux fois supérieure à celle du livret A, d'où son succès. D'autant que les meilleurs fonds euros affichent encore un rendement compris entre 3,25 % et 4,05% en 2014 !

Mais attention, si l'assurance vie vous autorise à récupérer vos fonds quand vous voulez, les retraits ne profitent d'une fiscalité adoucie que sur les contrats de plus de 8 ans. Sur les contrats plus jeunes, un retrait est soumis au barème de l'impôt ou, sur option, à une imposition forfaitaire de 35% (contrats de plus de 4 ans) ou 15 % (contrat de moins de 4 ans).

Une épargne de long terme

Adaptable à de nombreuses stratégies d'épargne, l'assurance vie est à envisager de préférence pour vos placements de long terme. N'oublions pas qu'elle permet aussi de transmettre un patrimoine hors succession.