Il faut aussi surveiller du coin de l’œil l’attitude de la FED qui, avec ses 85Mds de dollars de rachats d’actifs mensuels, maintient l’économie américaine sous perfusion. Cependant, le taux de chômage était encore de 7,2% au mois de septembre, assez loin du seuil de 6,5% fixé pour durcir sa politique monétaire.

En Europe, les tensions se réduisent dans la zone euro où les pays les plus fragiles, dits périphériques (l'Espagne, la Grèce, l'Italie, le Portugal), parviennent à lever les capitaux qui leur sont nécessaires dans des conditions plus favorables. Le corolaire de cette amélioration, c’est l’appréciation de l’euro, dont l’impact est fort sur les comptes de nos grandes entreprises exportatrices.

En France, l’indice du climat des affaires mesuré par l’Insee se stabilise à 95 en octobre, après 5 mois consécutifs de hausse, tout en restant en deçà de sa moyenne de long terme, située à 100.

Le troisième sujet majeur d’inquiétude, lié à la situation des pays émergents,  a un peu perdu de son intensité, avec l’annonce de l’indice manufacturier chinois du mois d’octobre au plus haut depuis 7 mois.

Les risques structurels se faisant moins pressants, l’attention des investisseurs s’est reportée sur les résultats des entreprises à 9 mois. Si aux Etats-Unis ils sont globalement conformes, voire un peu supérieurs aux attentes, il n’en est pas de même en Europe où de nombreuses déceptions ont été enregistrées (voir ci-dessous).

Dans ces conditions, les fonds d’investissement restent prudents, comme l’atteste la faiblesse des volumes échangés sur les marchés financiers. Ils veulent préserver les acquis d’une année 2013  qui s’annonce plutôt bonne et ne sont pas prêts à prendre des risques inconsidérés. Pourtant, certains indicateurs laissent espérer un 4ème trimestre meilleur et des perspectives plus favorables pour 2014.