Les perspectives pour le quatrième trimestre
Notre scénario pour la fin de l’année est celui d’une amélioration lente mais continue de l’économie mondiale. Nous tablons sur la poursuite de la croissance américaine, malgré l’impasse budgétaire qui a entraîné la mise au chômage technique de 800 000 fonctionnaires.
Nous pensons que la zone euro confirmera timidement sa sortie de récession avant une légère accélération en 2014. Les premiers signes d’amélioration enregistrés dans les pays périphériques les plus fragiles de la zone sont encourageants.
Même si des signaux contradictoires continueront à être envoyés par les pays émergents, nous ne devons pas perdre de vue que leur potentiel à moyen/long terme demeure très important. Leur croissance ne sera pas linéaire, mais heurtée, au gré des à-coups politiques et monétaires. Elle restera néanmoins significative.
Que peut-on attendre des marchés financiers ? Au-delà d’un mois d’octobre souvent difficile pour les Bourses, ils devraient anticiper l’accélération de la reprise espérée l’an prochain.
La Bourse de New York se situant à proximité de ses plus hauts niveaux historiques, et les places émergentes suscitant encore la méfiance, des flux importants de capitaux devraient s’orienter vers les Bourses de la zone euro, en retard en termes de valorisation.
A contrario, les gérants déjà investis sur ces marchés se laisseront tenter par des prises de bénéfices après le joli parcours réalisé en 2013. Cet élément technique est susceptible de freiner la hausse.
Nous sommes très réservés à l’égard des produits de taux. Certes, l’inflation reste sous contrôle. Mais on ne peut pas imaginer que les taux d’intérêt restent éternellement aussi qu'actuellement. Leur hausse n’est pas pour tout de suite.
Les banques centrales jouent de l’arme des taux pour soutenir une économie encore anémiée. Dès que la reprise prendra de la consistance, elles resserreront les vannes du crédit par une remontée des taux, ce qui sera préjudiciable aux portefeuilles obligataires.
Pour tirer son épingle du jeu, il faudra continuer à se jouer des écueils, à anticiper les grandes évolutions économiques, et à bien répartir les risques par produit, par zone géographique et par secteur.