Au-delà des conséquences éventuelles que cette situation pourrait avoir pour les entreprises implantées en Russie, elle suscite globalement l’inquiétude des investisseurs qui détestent l’incertitude et l’instabilité.

Dans un monde qui prend des allures de baril de poudre, les fondamentaux économiques se trouvent relégués au second plan. Et pourtant, ils sont encourageants. La croissance reste soutenue aux Etats-Unis, même si les créations d’emploi ont un peu déçu. La reprise se confirme dans la zone euro où les inquiétudes sur les pays périphériques s’apaisent. En Chine, la production industrielle, à son niveau le plus bas depuis 5 ans, a tout de même augmenté de 8,6% en janvier et février !

Dans les pays émergents, les attaques sur les devises se font moins vives. Enfin, les résultats des sociétés sont, pour la plupart, en ligne avec les attentes.

Dans ces conditions, dans quelle direction peuvent aller les flux de capitaux internationaux ? Vers les obligations, mais au prix d’un rendement très faible. Vers les actions, mais les marchés américains sont au plus haut et les marchés émergents sont bien incertains. La zone euro offre finalement l’un des rapports rendement/risque les plus intéressants actuellement. Et, cerise sur le gâteau, les profits des entreprises européennes sont attendus en hausse de 8 à 10% cette année.