La fin des politiques accommodantes des banques centrales, signe d’une confiance retrouvée dans le redémarrage de l’économie mondiale, inquiète les investisseurs à court terme. Cela explique la volatilité accrue des marchés d’actions ces dernières semaines. Dans ces conditions, que faire ? Prendre vos bénéfices, patienter, acheter ?... Nos conseils sur les ajustements à opérer avant l'été au sein du portefeuille d'actions que nous préconisons...
Nous vous prévenions fin mai d’une probable consolidation des Bourses mondiales. Les faits n’ont pas tardé à nous donner raison.
Comme toujours, alors qu’un rebond significatif s’était produit et que les marchés financiers avaient techniquement besoin de souffler, il fallait un élément catalyseur pour enclencher la baisse.
Cette fois, ce sont les propos de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale américaine, qui ont joué ce rôle. Qu’a-t-il donc dit ? Il a seulement laissé entendre que les liquidités abondantes – pour ne pas dire illimitées – mises à la disposition des investisseurs à des taux dérisoires allaient peu à peu se réduire.
Comme une bonne partie de ces liquidités s’investissait en Bourse plus que dans les circuits économiques directs, certains ont craint une panne de carburant pour le moteur de la hausse.
Bien entendu, et comme souvent, la Bourse a exagéré les choses, comme si on allait à la catastrophe. On en est loin.
Personne ne pouvait imaginer qu’une politique de taux aussi dérisoire allait durer éternellement. D’autre part, la FED a piloté jusque-là la politique monétaire américaine avec suffisamment de doigté pour qu’on puisse lui faire confiance pour accompagner avec toute la prudence nécessaire ce retour progressif à la normale.
Et si les taux d’intérêt remontent, comme c’est le cas un peu partout dans le monde, cela signifie clairement que l’économie commence à se redresser et n’a plus besoin de rester sous perfusion des banques centrales.
Le redressement sera lent, graduel mais, nous l’indiquions le mois dernier, cette évolution va dans le bon sens.
Elle est rendue possible par l’amélioration de la conjoncture dans plusieurs pays. Nous vous avons parlé la dernière fois des bonnes performances économiques du Japon. Aux Etats-Unis, les prix de l’Immobilier ont crû de 11% en 1 an et les permis de construire sont au plus haut depuis 3 ans.
Les créations d’emploi se sont établies en moyenne à 170 000 en avril et mai. La confiance des consommateurs est à son niveau le plus élevé des 5 dernières années, malgré les restrictions budgétaires liées au Fiscal cliff.
Les comptes publics sont en train de s’assainir avec un déficit passé de 10,4% du PIB en 2010 à 8,7% en 2011 et attendu à 5% cette année.
Cette évolution devrait entraîner une poursuite de la hausse du dollar, notamment par rapport à l’euro. Cette baisse de notre devise devrait apporter une sérieuse bouffée d’oxygène pour les sociétés exportatrices européennes et donc relancer la croissance du vieux continent. Il en a bien besoin, la plupart des pays de la zone euro se trouvant actuellement en récession.
Nous confirmons notre scénario d’une reprise de l’activité début 2014. Les Bourses devraient l’anticiper dès le 2ème semestre 2013. Nous n’en sommes donc plus très loin !
Nous entrons clairement dans une période de remontée des taux d’intérêt. Un risque de krach obligataire n’est pas à exclure tant les positions spéculatives se sont accumulées sur ces marchés. Cependant, si l’émetteur est solide et que vous conservez vos titres jusqu’à l’échéance, vous n’avez rien à craindre.
Pour ceux qui veulent entrer sur ce marché, quelques précautions sont indispensables. Évitez les obligations à taux fixe qui perdront de la valeur surtout celles à échéance longue.
Pour bien s’en sortir, il faut privilégier les échéances courtes et les taux variables dans ce type de situation.
Pour les sociétés très endettées, les intérêts à servir sont supportables en période de taux bas comme celle que nous avons connue. Mais lorsque les taux remontent, la situation s’inverse rapidement. Les frais financiers explosent et les bénéfices diminuent. Ce qui était un atout devient vite un boulet.
Grâce aux étoiles de Dispofi présentes sur les fiches Actions de notre portefeuille PEA, vous pouvez surveiller la situation d’endettement des sociétés de notre sélection !
Même si la météo ne le montre pas encore, nous approchons à grands pas de la période estivale. C’est le moment de procéder à quelques ajustements au sein de votre portefeuille d'actions.
Nous recommandons deux opérations à ceux de nos abonnés qui suivent le portefeuille PEA de Dispofi : elles concernent EADS et Pernod Ricard. Des conseils directement envoyés dans votre boîte email, grâce à l'Alerte Bourse Dispofi.
Bien entendu, nous continuons à surveiller de très près l’évolution des places boursières mondiales. Si la consolidation qui s’est engagée devait se poursuivre dans les mois à venir, de nouvelles opportunités devraient rapidement apparaître.
Nous ne manquerons pas de vous en avertir. Les liquidités conservées dans le portefeuille vous donneront les moyens de saisir toutes les opportunités du moment.