Risques et opportunités pour votre épargne, les décisions à prendre en 2014

La succession de crises accumulées depuis 2007 (subprimes, récession, dettes souveraines...) a sérieusement affecté l’économie mondiale. Par ricochet, les places financières en ont souffert. Pourtant, la riposte énergique et concertée des banques centrales a permis d’éviter le pire. Certes, tout n’est pas réglé et des facteurs d’incertitude demeurent. Malgré tout, même si les chocs enregistrés depuis 6 ans laisseront des traces, les mesures prises laissent espérer un mieux.


Prise de conscience

Ces crises successives ont eu ceci de bon qu’elles ont permis au monde de prendre conscience des graves désordres qui en constituaient la base.

Excès du crédit dans l’immobilier américain, excès d’endettement pour les pays occidentaux et dépenses excessives des Etats en constituent les causes principales.

Les marchés financiers, toujours à l’avant-garde, ont eu le mérite de mettre en lumière ces importants déséquilibres, contraignant les Etats à prendre des mesures de redressement.  Même si elle a été critiquée, cette faculté d’anticipation s’est donc finalement révélée très utile.

Exigences contradictoires

Il existe deux moyens d’assainir les finances publiques : faire des économies ou augmenter les prélèvements fiscaux. Les deux ont le grave inconvénient de peser sur l’activité.

Des économies sur le budget de l’Etat, ce sont des commandes en moins pour les entreprises et moins de fonctionnaires, des chômeurs en plus. Des impôts supplémentaires, c’est autant d’argent qui n’ira pas dans la consommation et ne s’investira pas dans l’économie.

A peine sortie de récession, la zone euro a impérativement besoin de croissance, ce qui passe par une politique inverse, de relance de l’activité, d’allègement des charges, et de soutien du pouvoir d’achat.

Les banques centrales à la manoeuvre

Dans cette situation, la Réserve fédérale américaine comme la Banque centrale européenne ont pleinement joué leur rôle en injectant les liquidités nécessaires pour soutenir l’activité.

Leur politique de taux d’intérêt très bas est de nature à stimuler l’initiative. Leur action s’est trouvée facilitée par l’absence de menace inflationniste liée à la faiblesse de l’activité et à la baisse du prix des matières premières.

Au fur et à mesure de la reprise de l’économie mondiale, leurs interventions se feront moins pressantes. Déjà, aux Etats-Unis, le rachat d’obligations par la Fed va passer de 85 milliards de dollars par mois à 75 dès janvier, dans le sillage du redémarrage de l’économie.

Mais le pouvoir des banques centrales n’est pas illimité. Les gouvernements aussi doivent agir et leurs marges de manœuvre sont réduites.

La France en  panne

Les augmentations massives d’impôt appliquées en France ont pesé sur l’activité et entraîné une véritable crise de confiance. Les exils fiscaux se sont accélérés et, globalement, les recettes de l’Etat ont diminué. La théorie de Laffer selon laquelle "trop d’impôt tue l’impôt" s’est pleinement vérifiée.

Parallèlement, aucun plan sérieux de réduction des dépenses n’a été engagé, le solde budgétaire restant lourdement déficitaire.

Résultat, on s’attend à une croissance pratiquement nulle en 2013 et l’on espère au mieux atteindre 1% en 2014. De gros efforts devront encore être réalisés pour revenir sous les 3% de déficit exigés par nos partenaires européens.

Ce sera d’autant plus difficile que le chômage est à un niveau élevé et que les lourdes charges qui pèsent sur les entreprises nuisent à leur compétitivité.

Une dette insupportable

Les déficits successifs du budget de l’Etat, qui n’ont cessé de se creuser depuis 1981, ont conduit à une accumulation de 1950 milliards de dettes qui représentent près de 95% du PIB. Un niveau record qui obère l’avenir !

Le paiement des intérêts s’élève déjà à 46 milliards d’euros par an. C’est plus que le budget de l’éduction nationale et une fois et demi celui de la Défense ! Et encore l’Etat bénéficie-t-il de taux historiquement bas. S’ils venaient à remonter, ce serait un véritable séisme pour nos finances publiques.

L’endettement de la France constitue donc une véritable bombe à retardement budgétaire. D’autres pays de la zone euro connaissent des difficultés du même ordre comme la Grèce, l’Italie, l’Espagne ou le Portugal.

Reprise espérée en 2014 et 2015

Heureusement, les signes de reprise se multiplient. La croissance économique mondiale est espérée à 3,6% en 2014 dont 3% aux USA, 1% en zone euro, 1,5% au Japon et 7% en Chine, avant une accélération en 2015. Plus de croissance, c’est moins de chômage, plus de recettes pour les Etats et un meilleur niveau de vie pour les ménages.

Les chiffres attendus restent cependant modestes en dehors des Etats-Unis et de la Chine. En clair, il ne faut pas attendre de miracle en 2014, mais le contexte général sera tout de même un peu plus favorable.

En matière patrimoniale, il faudra rester vigilant pour tirer le meilleur parti de cette situation, anticiper les changements et utiliser au mieux les rares niches fiscales qui demeurent.

Nos conseils pour 2014

Vous avez des actions ? Après une année 2013 positive pour les marchés actions, on peut espérer une poursuite de la hausse.

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